L'avenue Donnat Agache

Les différents noms dans le temps

En 1928, trois industriels créent la Société des textiles du Nord et de l'Est pour produire de la rayonne destinée au développement spectaculaire de l'industrie des fibres artificielles. Les 3 sociétés sont : Kulhlmann, Dolfus Mieg et Agache.
Ils construisent une usine à Odomez et à proximité une cité pour loger les ouvriers et la maitrise. Naturellement, les rues de la cité prennent le nom des fondateurs.

Origine du nom

Donat Agache (1804-1857) est le fondateur de cette lignée d'industriels. En 1824, il installe à Lille un négoce de lin et de fils de lin. En 1828, il crée à Lille une filature en association avec Florentin Droulers. En 1845, il ouvre une nouvelle filature à Lille. En 1848 à Pérenchies, ils acquièrent une entreprise en difficulté qui devient le fleuron de leur société. A la mort de Donat, sa veuve continue l’association avec Droulers, mais elle est dissoute en 1870.
De ses trois fils, le plus connu reste le cadet, Alfred Agache (1843-1915), célèbre peintre de la fin de siècle au style académique.
Les deux autres, Edouard (1841-1923) et Edmond (1847-1920), fondent en 1872 la société Agache Fils. En peu de temps, ils en font la firme textile la plus puissante de la région lilloise et la première entreprise française de filature du lin.
Donat Agache  né en 1882 à Lille, fils d'Edouard et petit fils de Frédéric Kuhlmann fondateur des Etablissements Kuhlmann, licencié ès lettre, devient administrateur délégué aux Établissements Agache fils, administrateur puis président des Établissements Kuhlmann mais aussi administrateur d'un grand nombre de sociétés industrielles.I l décéde en 1929 à l'age de 47 ans.
La société Agache Fils restera la première du genre en France, jusqu'à son absorption par le groupe Willot, en 1967.

La rue du buiron

Les différents noms dans le temps

  • 1781:  Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux indique chemin large et rectiligne qui part du château traverse le bois et s’arrête aux actuelles pépinières Wannyn en cul de sac.
  • 1876:  Le plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876  indique chemin d'exploitation. L’accès de l’ancien cimetière se situe sur le chemin de la gare qui relie la rue de la Haute Ville à la gare SNCF. le chemin est détourné par la voie ferrée pour aboutir au passage à niveau. Le tracé a sa figuration actuelle. On compte 4 habitations.
  • 1933: Le plan de 1876 révisé en 1933, la rue ne porte pas de nom
  • Le nom donné à cette rue après cette date, n’a pas été inventé à la nomination des rues, c’est sans doute un nom de lieu-dit bien ancré dans le langage des habitants qui a été concrétisé à ce moment

Origine du nom ?

Une cabane devait exister sur ce chemin pour protéger les ouvriers agricoles ou forestiers.

La rue Pierre Delcourt

Les différents noms dans le temps

C'est la plus ancienne voie de communication de la commune

  • 1781 : Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux lui donne comme nom - Chemin de saint Amand à Nord Libre (Vieux Condé) -
  • 1876 : Le plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876  indique  - Route départemental n° 8 de Saint Amand à Condé -
  • 1933 : Le plan de 1876 révisé en 1933 donne - Route national de Saint Amand à Quiévrechain -
  • 1949 : la route nationale redevient la départementale D 954. La traversée d’Odomez devient la rue Pierre Delcourt

Origine du nom ?

Pierre Delcourt : Né le 10 octobre 1889 à Lille, il décède le 13 juillet 1948 à Armentières.
Publiciste et journaliste à Condé-sur-L’escaut, il est correspondant de l'Impartial du Nord, à Valenciennes, et du Réveil du Nord à Lille, journal républicain, indépendant et progressiste.
Il est mobilisé en 1914. Prisonnier de guerre en 1915, il est transféré en Allemagne. Son action lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre 1914-1918.
Sa carrière politique fut des plus complètes : maire de Condé-sur-l’Escaut de 1919 à 1948, conseiller général, député du Nord de 1928 à 1936,  sénateur. Il fut chef de cabinet des Ministres de l’Intérieur du Front Populaire Roger Salengro et Marx Dormoy.
Il prit également une part active dans le mouvement de résistance "Libération Nord" dès 1942.
Par arrêté du 16 juin 1937, il a été nommé directeur de l'asile public autonome d'aliénés d'Armentières, fonction qu'il exercera jusqu'à sa mort.
Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur en juillet 1947.
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Joly)

La rue de l'Escaut

Les différents noms dans le temps

En 1928, trois industriels créent la Société des textiles du Nord et de l’Est pour produire de la rayonne destinée au développement spectaculaire de l’industrie des fibres artificielles. Les 3 sociétés sont : Kulhlmann, Dolfus Mieg et Agache.
Ils construisent une usine à Odomez et à proximité une cité pour loger les ouvriers. Naturellement, 3 rues de la cité prennent le nom des fondateurs, reste une 4° , une barre d’habitation qui délimitent la cité, elle est parallèle à l’Escaut.

Origine du nom ?

Par sa situation géographique, elle est parallèle à l’Escaut, mais aussi par l’importance du fleuve indispensable au bon fonctionnement de l’usine, les créateurs ont certainement donné ce nom à cette rue.

La rue Kulhmann

Les différents noms dans le temps

En 1928, trois industriels créent la Société des textiles du Nord et de l’Est pour produire de la rayonne destinée au développement spectaculaire de l’industrie des fibres artificielles. Les 3 sociétés sont : Kulhlmann, Dolfus Mieg et Agache.
Ils construisent une usine à Odomez et à proximité une cité pour loger les ouvriers et la mairise. Naturellement, les rues de la cité prennent le nom des fondateurs.

Origine du nom ?

Frédéric Kulhmann (né le 22/05/1803 à Colmar, mort à Lille le 27/01/1881), fils de Georges Chrétien Kulhmann, géomètre et géographe et de Marie Salomé Hochstetter.
Après ses études à Nancy, puis à l'université de Strasbourg, il enseigne la chimie à Lille dans un cours municipal. Titulaire d'une chaire de chimie à l'université de Lille, il entre en contact avec les industriels du Nord. En 1829, il crée une usine d'acide sulfurique utilisé pour décolorer les fibres textiles. Il est pionnier pour produire l'acide sulfurique par le « procédé contact (1833) » et pour  utiliser les catalyseurs dans la chimie industrielle, notamment dans la fabrication d'acide nitrique. Rapidement, sa société prend de l'ampleur et s'oriente aussi vers la production d'engrais et de colorants.
De son mariage avec Romaine Charlotte Françoise Woussen 1812-1861, il eut 2 enfants tous deux mariés à la famille Agache :

  • Frédéric Jules Kulhmann 1841-1881 et Julia Rosalie Joseph Agache 1851-1901 
  • Lucie Aline Kulhmann N 1852-1906 et 1873 Edouard Donat Louis Agache 1841-1923

Avec son fils, Frédéric Jules, ils comptent parmi les fondateurs du groupe industriel Pechiney-Ugine-Kuhlmann

La rue Dollfus Mieg

Les différents noms dans le temps

En 1928, trois industriels créent la Société des textiles du Nord et de l’Est pour produire de la rayonne destinée au développement spectaculaire de l’industrie des fibres artificielles. Les 3 sociétés sont : Kulhlmann, Dolfus Mieg et Agache.
Ils construisent une usine à Odomez et à proximité une cité pour loger les ouvriers et la maitrise. Naturellement, les rues de la cité prennent le nom des fondateurs

 

Le défriché du Baron Pycke (lieu-dit)

Les différents nom dans le temps

Il est a noté que jusqu’au  début du 19éme siècle la presque totalité du territoire de la commune était boisée. Les terres cultivables se situaient de l’actuelle rue Pierre Delcourt et l’Escaut.

  • 1781  Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux le bois est signalé appartenir à un particulier non nommé, il apparait 3 inclusions de terre
  • 1876 Le plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876  indique le défriché du Baron Pycke. Ses limites sont le défriché Mention à la rue du Buiron. Sur les cotés il est borné par l’Escaut et la limite de la foret de Raismes.

Origine du nom ?

Défriché est le participe passé masculin singulier du verbe défricher, il n’existe pas comme nom propre. Le défrichement est la destruction volontaire d'espaces boisés, de forêts (ou étymologiquement) de « friche », quand il s'agit de mettre fin à l'état boisé, généralement pour mettre le sol en culture ou le transformer en pâturage ou l'urbaniser. La friche désigne ici - au sens ancien du terme - une forêt en début de régénération naturelle, un taillis ou une lande, etc. Il se fait par coupe à blanc suivi de dessouchage, ou par le feu. Sa définition juridique est en France « toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l'état boisé d’un terrain et de mettre fin à sa destination forestière ».

Ainsi, rapporte également A.C. Becqurel, dès l'an II du calendrier révolutionnaire, les administrateurs de départements constatent un pillage des forêts et alertent le ministre de l'intérieur et/ou les députés sur les dévastations de leurs forêts, notant que les défrichements entrainaient de brutaux changements de température, multipliaient et aggravait les inondations et sécheresse, faisaient manquer des récoltes.
Dans le Nord, selon les administrateurs du département, « L'abatis des bois est à son comble, et on les défriche; il n'est pas de bois national (anciens biens de l'église ou d'émigrés, nationalisés par la Révolution) qui ne devienne la proie des spéculateurs ; le payement en est à peine effectué, qu'ils sont couverts d'ouvriers qui les rasent ».

Le baron Oscar-Marie-Joseph-Ghilsain Pycke de Peteghem, né le 1er avril 1823 et mort le 18 novembre 1903, est un homme politique belge. Il est le frère d'Amédée Pycke de Peteghem. Il occupe les mandats de

  • Conseiller communal de Petegem : 1863
  • Bourgmestre de Petegem : 1860-1903
  • Sénateur : 1878-1900
  • Questeur du Sénat belge : 1884-1892.

Le 29 mai 1856 à Mons, il se marie avec Mathilde de Robersart (1834-1916), fille  Marie-Anne-Alix-Christiane Delacoste et Alexis-Joseph-Constant comte de Robersart, chevalier de Malte. Le grand père Adolphe Delacoste de Christiane occupait la seigneurie d’Odomez à cette époque, il a été maire de la commune de 1844 à 1855. Ce lien de parenté a certainement facilité l'achat de terrain sur la commune.

La rue du Baron Pycke

Les différents noms dans le temps

  • 1781 -  Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux, ne porte aucune indication
  • 1876 - Le plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876, indique chemin d'exploitation, il traverse le défriché mention à partir de la rue Jacques Renard
  • 1933 - Le plan de 1876 révisé en 1933  indique un chemin non identifié

Origine du nom ?

Le chemin traverse le défriché Mention pour atteindre les terres cultivables du défriché du baron Pycke, naturellement les utilisateurs de ce chemin lui ont surement donner le nom de leur destination. Mais, il aurait pu s'appeler aussi rue Mention.

Actuellement la rue est en cul de sac et reste en domaine privé

La rue Jacques Renard

Les différents noms dans le temps

  • 1781:  Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux figure le tracé du chemin mais sans aucune indication. Il limite la commune avec Fresnes.
  • 1876: Le plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876  indique « Chemin du bois ». Du coté Odomez aucune maison n’est construite.
  • 1933: Le plan de 1876 révisé en 1933 indique chemin de Grande.C  n°75 dit rue Jacques Renard. 

Origine du nom ?

Jacques Renard (1769-1836)

  • 1795 A la révolution les biens des nobles sont déclarés propriété de la nation. Le duc de Croy et le marquis de Cernay, régisseur de la compagnie d’Anzin émigrent en Belgique. Stanislas Desandrouin et son fondé de pouvoir Jacques Renard rassemblent les capitaux nécessaires pour reprendre en 1795, la complète maîtrise de la société.
  • 1815, il est associé régisseur à la Compagnie des Mines d’Anzin, Vieux Condé et autres lieux,  et maire de Fresnes sur Escaut
  • 1826-1836 il fait partie du conseil de régie des mines d’Anzin
    • 1827 agent général des mines, il marie sa fille Zoe( 1807-1884)  à Jean Lebret
  • A sa mort en 1836, son beau fils le remplace au conseil de la régie de la Compagnie d’Anzin

L'avenue du Sarteau

Les différents noms dans le temps

  • 1781  Le plan du cadastre du consulat  du 12 brumaire de l’an deux la zone reste complètement boisée.
  • En 1822 la compagnie des mines d’Anzin creuse un puits  qui prend le nom de sarteau. Le creusement a du entrainé le déboisement.
  • 1876,  au  plan cadastral napoléonien terminé le 1 juillet 1876  figure la ligne de chemin de fer Saint Amand-Blanc-Misseron qui a du accélérer le déboisement.
  • En 1928, trois industriels créent la Société des textiles du Nord et de l’Est pour produire de la rayonne et construisent une usine à Odomez.  Les maisons des ingénieurs sont construites au  Ham du Sarteau. Elles sont raccordées au chemin rural dit du Sartiau qui relie le Trieu de Fresnes et Odomez à Vieux Condé par une voie qui prend le nom d’avenue du Sarteau, elle est parallèle à la voie ferrée.

origine du nom ?

  • Sars ou sart, désignait à l’origine un défriché amendé par des cendres d’herbes, de branches,…et mis en culture qu’une seule année selon la méthode héritée des celtes. Puis il désigna généralement une exploitation agricole dans les terres gagnées dans les bois d’après le dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles par Jean-Jacques Jespers .
  • Sart lieu inculte ou stérile, couvert de bruyères, de broussailles.  « Ce n’est qu’après avoir été essarté ou défriché, que le sart est devenu champ » (essarter : défricher en arrachant les bois et les épines. Ce mot a été employé en nom de famille, nous avons dans ce pays beaucoup de Dusart, Delsart, Desart,… D’après le dictionnaire rouchi-francais par Gabriel Antoine Joseph Hécart.
  • Sarteau est un dérivé de sart d’après le vocabulaire du défrichement dans la toponymie wallone. 1 (1997) par Martine Willems
  • Sartiau, endroit défriché dont on a enlevé le bois. Ce mot, qui a court dans l’arrondissement d’Avesnes confirme l’interprétation du mot sart. D’après le dictionnaire rouchi-francais par Gabriel Antoine Joseph Hécart

A la création des maisons suite à l’implantation de l’usine Kuhlmann, la rue à pris le nom du lieu dit sarteau cité sur les cartes de Cassini du 18éme siècle.

La soierie (lieu-dit)

Les différents noms dans le temps

  • 1826  à cette époque le lieu dit est toujours une forêt.
  • 1876 la zone est défrichée et découpée en petites parcelles. Une bande boisée reste en bordure de l’Escaut. La voie ferrée Saint Amand/ Blanc Misseron la traverse.
  • En 1933 le plan indique la zone hachurée occupée par cette nouvelle industrie que le langage populaire appellera « Soierie ».

Origine du nom?

Nommer l'usine "la soierie" est un lapsus, elle n’a  jamais fabriqué de la soie. La soie est un produit naturel, l’usine fabriquait de la rayonne et de la fibranne qui sont des fils artificiels obtenus chimiquement.
L'achat des terrains sur la commune d'Odomez s'est fait en 1922. La construction de l'usine dans les années 1925-1928, l'installation des machines s'est faite en 1929 et la fabrication n'a commencé qu'en 1930.  Une cité ouvrière est construite juste à coté, ainsi qu’une gare d'eau reliée au canal de l'Escaut qui permet l’approvisionnement des matières premières.
L’ensemble est implanté sur 170 000 m2. L'usine a été bâtie sur 18 000 m2 ha dont 5000 m2 couvert.
L'activité cesse le 30 juin 1965. La cité est achetée par le P.A.C.T, une centaine de foyers sont maintenus. L’usine est abandonnée, « la soierie »  sera par la suite mieux connue sous le nom de "Friche Kuhlmann".
Fermée pendant 13 ans, l'usine est rachetée en 1978 par les entreprises Collot et Crombez avec la volonté d’y faire venir des entreprises et de créer une société immobilière. La Celcosa ouvre un atelier destiné à la transformation de la pellicule cellulosique.Le projet ne se concrétise pas.
Le 16 janvier 1984 s’installe une communauté Emmaüs qui devient en novembre 2002 " Les Compagnons du Hainaut". 
En 2007,  Valenciennes Métropole  acquéreur de 81 000 m2 (partie inoccupée du site) a pour objectif de reconquérir la friche afin d’améliorer le paysage urbain et  de supprimer les pollutions existantes. Le 4 septembre 2007 démarre les travaux de requalification de ces terrains :

  • La 1° étape a démarré par le débroussaillage, le défrichage, la préservation des arbres sains présentant un intérêt pour le futur espace vert.
  • La 2° concerne l’évacuation des déchets présents, 1900 tonnes de sédiments extraits des anciens bassins d’épuration et des eaux de process. Selon leur nature après analyse ils ont été dirigés vers des unités de recyclage, de valorisation ou des centres de stockage agréés.
  • 30000 m2 de bâtiments sont détruits. Les produits inertes issus de cette démolition seront concassés et utilisés pour le remblai partiel de l'ancienne gare d’eau.A l'issue des travaux, les terrains, propriété de Valenciennes Métropole, sont transformés en espaces verts.

L'investissement pour l'ensemble des travaux se chiffre à 1,3 millions d'euros, financés à 60% par Valenciennes Métropole et à 40% par le Feder (Fonds européen de développement régional).
Entre temps le Conseil Général fait l’acquisition de la  bande de terrain qui longe l’Escaut pour un projet de voirie qui reliera Saint-Amand à Condé