La Compagnie d'Anzin
Au milieu du 18°siècle, les compagnies se disputent les droits de concession.
Le succès rencontré par la Compagnie Desandrouin-Taffin entraine la convoitise d'autres compagnies.
- Le 29 août 1741, les frères Desandrouin s'associent avec le bailli de Condé, Cordier, pour former la Compagnie Desandrouin-Cordier pour l'exploitation du charbon sur le territoire de Vieux Condé. Mais elle ouvre aussitôt des puits sur Raismes, Anzin et Saint Waast. Elle entre en conflit avec la Compagnie Desandrouin-Taffin.
- en 1746 la Compagnie WuillaumeTurner est constituée.
- en 1749 celle de Mortagne.
Le 19 Novembre 1757, en homme éclairé le Prince de Croy réunit tout ce monde en son château de l'Hermitage. Il rassemble en une seule compagnie, la compagnie d'Anzin, les fosses à charbon des communes de Fresnes, Anzin, Vieux-Condé, Raismes et Saint Waast.La nouvelle Société qui servira de modèle à beaucoup d'autres, devient l'une des plus importantes du monde et peut se développer sans entraves. La Compagnie d'Anzin est divisée en 3 établissements distincts:
- l'établissement de Fresnes - 2.073 hectares.
- l'établissement de Vieux-Condé - 3.996 hectares.
- l'établissement d'Anzin, le plus vaste est divisé en 3 cantons :
- le canton d'Anzin.
- le canton d'En bas.
- le canton Saint Waast.
La production totale à cette époque est de 102.000 tonnes.Depuis 1716, 22 fosses ont été ouvertes sur le territoire de Fresnes.
Les guerres de la révolution causent des dommages importants à la Compagnie d'Anzin. La production qui atteint 310.000 tonnes en 1790, tombe à 65.000 tonnes en 1794. Le 11 Août 1795,un plan d'organisation et de modernisation est arrêté .
- 1802: Les premières machines d'extraction à vapeur sont installées.
- 1812 on procède aux premiers essais de chemin de fer au fond avec les berlines.
- 1817, l'achat du brevet "Edwards" relatif à l'invention d'une machine à vapeur à haute pression permet d'équiper 14 fosses de ces machines.
En 1898, la Compagnie d'Anzin produit 3.168.907 tonnes, soit près d'un dixième de la production totale de la France.Un chemin de fer, l'un des premiers de France, relie la ville de Somain à l'Ouest à celle de Péruwelz (Belgique) à l'est.
La concession d'Odomez: le puit du Sarteau
Avant l'an 1000, dans les régions de Liége, Charleroi, le charbon est exploité
En 1716 , en France, les premières recherches commencent à Fresnes sur Escaut.
En 1720, après de nombreux essais dans une pâture appartenant à Jeanne Colard, à une profondeur de 100 m, une veine est mise à jour. C'est la découverte du charbon à la limite d'ODOMEZ de l'autre coté de la rue J Renard au virage dans la direction du Trieu.
En 1822, la Compagnie d'Anzin décide sur la concession d'ODOMEZ le fonçage du puits du Sarteau N°1 ou puits SUD Dés le début, le creusement est une lutte incessante contre les eaux dues à la proximité de l'Escaut.
En 1823, le terrain houiller est atteint à une profondeur de 39 m. Après un an de travaux la fosse commence à produire.
De 1833 à 1836, on entreprend l'ouverture du puits N°2 au Nord et de 3 fosses sur la concession de Bruille à la limite d'Odomez et de l'Escaut.
En 1860, le puits N°2 est arrêté.
En 1867, le N° I est arrêté après avoir servi à l'aération d'un puits de Vieux Condé. Il est Inscrit à l'inventaire des monuments historiques.Depuis 1992, il a subi une complète rénovation qui s'est terminée en 2007. Le site S.R.M.H vous fait revivre les travaux de restauration
Les principales fosses de la Compagnie des Mines d'Anzin
De nombreuses fosses ont été creusées sur l'ensemble de la concession. Beaucoup l'ont été de manière éphémères au 18 et 19 siècle. Nous citerons ici les principales fosses exploitées à la fin du 19ème jusqu'au 20ème siècle.
. La Fosse Dutemple à la Sentinelle (1764 à 1940), seul le chevalement en béton subsiste.
.La Fosse du Sarteau à Fresnes (1822 à 1867), le Chevalement en maçonnerie du puits n°2 est conservé et restauré.
. La Fosse Bonne Part à Fresnes (1802 à 1913) est rasée.
. La Fosse Bleuse Borne à Anzin (1783 à 1936à, les murs d'enceinte sont visibles, une partie des lavabos et le mur de la machine d'extraction, sur la route de Condé, sont encore visibles. Le terril plat et le cône sont également visible.
. La Fosse Turenne à Denain (1828 à 1887) est encore visible
. La Fosse Saint Marck à Escaudain (1830 à 1969) est rasée.
. La Fosse Sophie à Hergnies (1835 à 1861) est encore visible.
. La Fosse Renard à Denain (1836 à 1953) est rasée, le terril est visible.
. La Fosse Davy à la Sentinelle (1843 à 1942).
. La Fosse l'Enclos à Denain (1853 à 1953).
. La Fosse Hérin à Hérin (1854 à 1955), trois bâtiments sont encore visibles, ainsi que le château d'eau.
. La Fosse de Roeulx à Escaudain (1854 à 1939)est rasée.
. La Fosse Thiers à Saint Saulve (1856 à 1968) est rasée.
. La Fosse Casimir Perrier à Somain (1856 à 1969) plusieurs bâtiments encore visibles.
. La Fosse de Vieux Condé à Vieux Condé (1854 à 1980), 2 bâtiments sont encore visibles, ainsi qu'une partie du terril, (ZI de l'Avaleresse).
. La Fosse Haveluy à Haveluy (1866 à 1954), 3 bâtiments sont visibles, ainsi que le terril.
. La Fosse Chabaud-La Tour à Condé, Hameau de Macou (1873 à 1910).
. La Fosse Lambrecht à Wallers (1879 à 1955) est rasée.
. La Fosse Audiffret Pasquier à Escaudain (1880 à 1967) est rasée, le porche d'entrée est encore visible.
. La Fosse La Grange à Raismes (1886 à 1974) est rasée.
. La Fosse Blignières à Wavrechain (1893 à 1953).
. La Fosse Cuvinot à Onnaing (1893 à 1968) est rasée.
. La Fosse Arenberg à Wallers (1900 à 1989), la plus-part des bâtiments sont conservés.